Toute la Gauche

Un effet dévastateur ! Comme la tempête avait balayé le quart sud-ouest de la France, la crise économique englue le pays tout entier et ravage le quotidien de ses habitants les plus pauvres. En deux mois, 100 000 chômeurs de plus. Les plans de licenciements se multiplient et le chômage partiel devient la règle dans des secteurs entiers. Les intérimaires et l’ensemble des précaires sont en première ligne mais ne constituent que la première vague d’un sort qui semble promis à bien d’autres. La remise en cause des droits des chômeurs continue. Ainsi que le note un responsable syndical " La situation, anxiogène, crée du fatalisme et de la colère chez des salariés qui ont le sentiment de payer les erreurs du capitalisme financier ".

Comment pourrait-il en être autrement quand on voit ce que font le Président Sarkozy et son gouvernement ?

Ils annonçaient que « les caisses sont vides ». Pas pour tout le monde ! Depuis ils ont trouvé des centaines de milliards (plus de 428 milliards d’euros) pour sauver les banques, assurances et autres organismes financiers. Les divers « plans de relance » claironnés dans tous les médias n’ont qu’un seul objectif: maintenir et pourquoi pas « relancer » les profits des actionnaires les plus puissants.

Ce qu’ils organisent, comme s’ils voulaient profiter de la crise, c’est un véritable plan de mutation libérale et de privatisation qui s’accentue avec les suppressions d’emplois publics.

Une riposte d’ampleur s’impose. Le Parti Socialiste, toujours captivé par ses luttes internes ne semble bon qu’à suivre d’assez loin le mouvement social. Il y a cependant des motifs d’espoir. huit grandes organisations syndicales ont décidé de se rencontrer après la journée du 29 janvier. De nombreuses organisations de gauche, dont le NPA, le PC, le Parti de Gauche qui vient de se créer, les communistes unitaires, l’ADS, Ecologie solidaire se retrouvent, ont lancé un appel commun et promettent de rechercher ensemble les moyens d’une riposte solidaire unitaire et populaire.

Il est grand temps. Il n’y a rien à attendre de la droite sauf peut être craindre que la situation se détériore au point de déchaîner des violences dont le peuple est toujours la première victime. C’est tous ensemble à gauche, et en soutenant la mobilisation sociale que nous retrouverons le chemin de l’espoir.

Alain Durandeau

Président du Groupe des élus socialistes tremblaysiens