Elections : mode d’emploi

La hausse régulière du taux d’abstention à chaque élection confirme la crise démocratique que subit notre pays. Les raisons qui incitent les électeurs à l’abstention sont certainement diverses. Elles reviennent cependant toutes à un constat : le peuple ne vote plus lorsqu’il estime que le suffrage universel ne lui permet en rien d’exercer sa souveraineté.

Cette grève civique est le résultat d’un mépris absolu de la démocratie politique : Un mépris qui permet à un président français de mener la politique strictement opposée à celle pour laquelle il a été élu. Le mépris de l’Union Européenne qui tente avec acharnement de s’opposer au choix du peuple grec.

Quand ça ne suffit pas, on bidouille. Pour tenter de se débarrasser d’un conseiller général de gauche à Tremblay, le gouvernement nous a « marié » avec trois villes qui votent habituellement à droite. A croire qu’il préfèrerait voir le département tomber à droite ou au FN plutôt que d’avoir pour gouverner demain à négocier avec la vraie gauche.

Le peuple grec nous a montré la voie : les peuples retournent en masse aux urnes dès lors qu’ils en perçoivent l’utilité. C’est à dire que leur mandat sera respecté. Défendre la démocratie, lutter contre l’austérité et la misère, c’est voter. C’est voter pour ceux qui comme en Grèce défendent l’intérêt du peuple et resteront toujours fidèles à leurs promesses.

Alain Durandeau, Virginie de Carvalho, Catherine Letellier, Maryse Mazarin